Agir concrètement face à la saturation des IPPJ

Informée de la situation évoquée par le Procureur du Roi de Bruxelles, Monsieur Julien Moinil, dont les faits sont d’une grande gravité, la Ministre de l’Aide à la Jeunesse, Valérie Lescrenier, a directement interpellé son administration, qui doit lui revenir rapidement afin d’obtenir des précisions quant à ces situations et d’être tenue informée de leur évolution.  

Un constat partagé et des mesures en cours


La Ministre est pleinement consciente de la saturation actuelle des IPPJ et de la liste d’attente qui en résulte. Elle tient cependant à rappeler que le jeunes en attente de placement ne sont pas laissés sans suivi
, notamment du SPJ ou de conditions à respecter, et que des solutions alternatives existent, qui sont décidées par le Juge de la Jeunesse, sur proposition de l’administration de l’Aide à la Jeunesse.

Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu avec les Magistrats de la Jeunesse et le Procureur du Roi de Bruxelles pour évoquer cette situation et rechercher des solutions adaptées. Ces échanges ont permis, il y a plusieurs mois, d’élargir l’accès aux places d’urgence pour les jeunes concernés par le narcotrafic, à la demande, notamment, du Procureur du Roi de Bruxelles.

Des alternatives au placement en IPPJ existent donc, comme le suivi en famille assuré par les équipes mobiles d’accompagnement ou les prestations éducatives. Mais pour certains jeunes, l’évolution de leur situation rend ces dispositifs inadaptés. Le placement en IPPJ devient alors nécessaire, pour protéger la société, mais aussi pour protéger ces jeunes d’eux-mêmes et parfois les extraire d’un environnement toxique.

La Ministre travaille actuellement, par exemple, à une optimisation des places dans les IPPJ existantes. Le travail porte sur les conditions d’entrée, mais aussi sur les conditions de sortie, afin de permettre une libération plus rapide des places. La mise en autonomie, le renforcement de l’accompagnement par des équipes mobiles sur le lieu de vie, la possibilité de placements dans des services résidentiels agréés de l’Aide à la Jeunesse ou encore le renforcement des prises en charge intersectorielles font partie des pistes concrètes suivies.

Bruxelles reste un cas particulier, avec une réalité propre. Une IPPJ est en construction à Forest pour une trentaine de places à l’horizon 2028. Par ailleurs, une réflexion est en cours pour augmenter le nombre de places en IPPJ, via les infrastructures existantes en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Un plan d’action à venir
La Ministre présente ce vendredi, au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une stratégie relative aux politiques de prise en charge des mineurs en conflit avec la loi pour précisément fixer des mesures structurelles afin de répondre aux besoins du secteur et des magistrats.

Valérie Lescrenier, Ministre de l’Aide à la Jeunesse : « J’ai bien entendu interpellé mon administration pour obtenir toutes les précisions nécessaires sur ces situations particulières. Plus globalement, nous travaillons à optimiser les places disponibles dans les IPPJ et je présenterai dès demain au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles un plan d’action pour les mineurs en conflit avec la loi, afin d’apporter des réponses concrètes et aussi rapides que possible à une situation qui, malheureusement, perdure depuis plusieurs années. »

Conclusion
Ce plan s’inscrit dans la politique globale menée par la Ministre en concertation avec les magistrats et l’administration de l’Aide à la Jeunesse dont l’objectif est clair : assurer une prise en charge adaptée des jeunes, tout en garantissant la sécurité publique et l’accompagnement éducatif dont chacun a besoin.

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